Madagascar - Février 2003

Et voilà, les billets sont arrivés ! Merci Destin de m’offrir encore une chance de partir dans la grande île…., dans la terre des anges…. , dans ce continent où l’ennemi est la mer…. Ou du moins ne peut venir que de la mer….

Madagascar, oh mon amour !, m’a tout pris…. Et m’a tout donné. De régions en régions, il vous faut une vie pour la connaître.
Des Mernes aux Vezos en passant par milles ethnies, les malgaches vous accueillent avec ce sourire unique…
Bonjour Vaza…. Ils sont toujours les premiers à vous saluer.
Dans ce monde où tout le monde rejette tout le monde, cette île est une antithèse, un paradis que côtoie l’enfer. Le paradis c’est l’âme, l’enfer l’argent.
Ces gens là, se moquent de nos valeurs et tournent le dos au progrès. Il y a chez eux un bonheur simple qui ne demande rien.
De l’Asie à l’Afrique, qu’importe les philosophies. Dans chaque village ou ville, tout le monde s’organise aux tâches quotidiennes.
La souffrance est un secret, leur secret.. Dîtes ce que vous voulez. Que connaissez vous ? Pays riches de cette honte qui ne se partage pas et qui n’en est pas une !
La vie est plus forte et vous sourit, sachez lui rendre grâce.
Tana encore te revoilà. Royaume intact avec tes palais et tes cours des miracles. Après des pluies dévastatrices, les premiers rayons de soleil inondent la ville d’espoir. Alors tout s’agite dans le calme. Tana s’illumine pour un premier venu et révèle un par un aux anciens tous les secrets de Madagascar. Du palais de la reine, aux arbres sacrés, laissez vous descendre vers le lac. Rien, pas un ennui ne vous arrivera dans cette ville dangereuse. Que du bonheur si vous savez marcher tranquille.
Ce voyage avec Joffrey, mon fils, qui découvre pour la première fois m’enchante. Tous les éléments sont là. Du glacier, rendez vous musical de l’île, aux filles diablesses que la nuit est chaude…
Du Zouma à la place de l’indépendance que de couleurs… Vite prenons encore l’avion pour le sud…. Et c’est un peu ivre de tout que nous débarquons à Fort Dauphin.
Le soleil est là qui caresse les plages. La mer profonde et ruminante panse nos blessures. Notre peau rougit de plaisir.
Pas de touristes, juste des paysages et des hommes sans limites. Mais à croire que rien ne suffit, je loue la première jeep 4x4 pour aller encore plus loin dans l’intemporel. Direction Ambovombe pour le plus grand marché du Sud. Après avoir passé les ponts Eiffel, la ville nous enveloppe. Nous ne savons plus qui nous sommes. Entre chaleur, stupeur, langueur et bonheur, nous avançons.
Vers le point ultime de Lavanono, réservé aux chanceux.
La route y plonge d’un coup… L’hôtel « CHEZ GIGI » n’a pas vu un client depuis des mois. Sur la plage, la population attend le retour des pêcheurs. Les cactus donne des fruits, et merci au ciel d’avoir donnée au sud le Cactus. Ses fruits dans cette saison donne un peu de sucre aux pécheurs épuisés d’aller encore plus loin chercher le poisson. C’est trop beau cette nature immense et ces hommes si combatifs toujours attentifs à sourire au Vaza… à l’étranger.
Il nous faut déjà rentrer. La voiture démarre de plus en plus mal… épuisée par les chemins. De pannes en pannes, il nous faudra l’abandonner et finir en taxi brousse et encore en taxi brousse. Ici un pont s’est effondré et la marchandise comme les hommes se trimballe en fonction des difficultés.
Merci de voyage merveilleux,
A ce peuple, à cette Nature, aux Esprits.